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Crescendo finance conseille sa première opération cross-border de l’année avec la cession du français WannaSpeak à l’anglais Iovox

La start-up française WannaSpeak, spécialisée dans la gestion et la mesure de la relation client en ligne, va pouvoir déployer ses technologies à une échelle internationale.Avec un simple petit bouton «se faire rappeler» placé sur les sites d’Orange, de Bouygues Telecom ou d’Humanis, elle avait réussi à rendre plus humain un service numérique. Depuis, la start-up tricolore WannaSpeak a fait du chemin et développé de nouvelles solutions basées autour de la relation entre voix et internet. Jusqu’à se faire racheter par  Iovox, une pépite londonienne fondée en 2007 et qui avait levé un total de près de 10 millions d’euros.

«Nous nous sommes toujours développés sur fonds propres pour garder notre indépendance, explique Thibaut Behaghel, cofondateur et PDG de WannaSpeak. Mais le marché se consolide et il va falloir investir. Malgré notre rentabilité, il fallait s’adosser à un autre acteur pour devenir un leader européen.»  Marchex (côté au Nasdaq), l’un des principaux leaders mondiaux sur le tracking et l’analyse des appels vocaux, vient par exemple d’acquérir Callcap et Telmetrics en novembre dernier, et sonne ainsi l’entrée dans une ère où ne subsisteront que les entreprises d’une taille supérieure.

Pas encore intéressés par le marché nord-américain, WannaSpeak et Iovox se focalisent sur l’Europe et la zone Asie-Pacifique, et comptent sur la nouvelle entité pour déployer plus rapidement leurs nouveaux services. Car au-delà du «call-back», la jeune pousse et l’entreprise britannique proposent des solutions plus complètes à leurs clients ; notamment sur mobile. Les deux peuvent désormais assurer le suivi des appels entrants et sortants dans le monde entier, l’analyse des appels et l’intégration de l’ensemble des données récoltées dans les plates-formes de marketing et de CRM. Si le montant de la transaction n’est pas communiqué, Iovox a procédé à une augmentation de capital grâce à son actionnaire principal, Octopus Ventures, pour concrétiser le rachat de WannaSpeak. Et se garde une poche de réserve pour d’autres acquisitions éventuelles à venir. La nouvelle entité passe à 40 personnes réparties entre Londres et Paris, notamment pour assurer le suivi et la prospection des clients français. Présent dans plusieurs secteurs d’activité comme le luxe et la restauration, WannaSpeak possède de solides bases sur le territoire national. Iovox va pouvoir élargir ainsi son portefeuille client avec des entités comme Direct Energie, BNP Paribas et Audi.